Le Figaro consacre aujourd'hui un article au projet d'aménagement de Pierre-Christophe BAGUET sur l'île Seguin (article intitulé "Boulogne : un projet alternatif pour l'île Seguin" à lire en page 31 dans la rubrique Culture ou cliquez ICI pour lire l'article sur lefigaro.fr).
Ci-dessous, le visuel du projet de Pierre-Christophe BAGUET publié par Le Figaro
Le texte de l'article :
Boulogne:un projet alternatif pour l'île Seguin
Fort du soutien du département et de l'État, 120 millions de dépenses supplémentaires pourraient être investis dans le plan d'aménagement alternatif du candidat UMP aux municipales.
Campagne électorale oblige, le candidat UMP Pierrre-Christophe Baguet dégaine son plan alternatif pour l'île Seguin. Pour l'heure, ces onze précieux hectares qui marquent l'entrée de Paris par l'aval de la Seine, à Boulogne-Billancourt, ont un programme. Celui de Jean-Pierre Fourcade l'ancien maire UMP aujourd'hui entré en dissidence et qui se représente pour le défendre.
Mais, fort du soutien du département et de l'État, Pierrre-Christophe Baguet fournit un dessin et des chiffres susceptibles d'intéresser les écologistes et les associations de riverains. Il annonce plus de verdure et moins 35 % de béton, faisant passer les surfaces d'usage des bâtiments de 175 000 m² à 110 000. Il affiche un équilibre financier à 330 M€ contre 218, mais il fait diminuer la participation de la Ville (de 63 M€, elle passerait à 40).
Abandon du mur et des bâtiments en projet
Le mur façade qui doit envelopper les trois quarts est de l'île celui dont un échantillon est actuellement bâti à côté du nouveau pont disparaîtrait. « Ces 18 mètres de haut, soit six étages au-dessus du niveau de la Seine, vont occulter toute la vue sur les coteaux de Meudon » , plaide Pierre-Christophe Baguet, qui estime faire ainsi 8 M€ d'économie. Autres projets qui pourraient passer à la trappe : les huit bâtiments que Jean-Pierre Fourcade souhaite voir sur l'île. Trois sont des administrations nationales (Institut national du cancer, celui de la santé et de la recherche médicale, et le CNRS). Une dépend de la Caisse des dépôts (une résidence pour chercheurs) et les deux autres sont municipales (une scène de musiques actuelles et un équipement de loisirs, soit « 49 M€ en moins pour le contribuable boulonnais » ). « Aucune ne verse de taxe professionnelle. » Un hôtel et l'Université américaine sont également incités à rejoindre le continent.
Expositions et spctacles
Sur la pointe en aval, celle de feu le projet Pinault, création d'un grand hall d'exposition pour des sculptures contemporaines monumentales, à la manière du Grand Palais ou du Turbine Hall de la Tate Modern à Londres. Avec toutefois des dimensions plus réduites (4 000 à 5 000 m², coût 20 M€). Sur l'autre extrémité, une salle de spectacle en forme de conque ouverte du type de l'Opéra de Sydney ou de celle de Chicago signée Frank Gehry (2 500 personnes l'hiver et jusqu'à 6 000 l'été, 30 M€).
Média, culture et résidence d'artistes
Un pôle « média et culture » de 40 000 m² « vendu 3 500 € le m², cela équivaut à 140 M€ annuels de recette ». TF1 se montrerait intéressée pour concentrer là son développement à l'international, Yves Rocher, qui est à Issy-les-Moulineaux, également. En face, pousseraient quatre cubes thématiques. Des pavillons légers, économiques, pour le design, le numérique, les arts de la lumière et de l'image, comme le Cube d'Issy géré et animé par l'association ART3000 qui serait prête à s'occuper d'une de ces structures. À côté, voici l'esquisse d'une « Villa Médicis », inspirée du Centre européen de création contemporaine du projet Villepin-Devedjian, pour une Vallée de la culture allant de l'île Saint-Germain au bois de Boulogne. « Une sorte de boîte à outil dans laquelle puiseraient les artistes pour s'exprimer. Deux à trois étages pour cinq à six artistes en résidence six mois, dont on pourrait voir les œuvres. » Pour tout cela, il reste à trouver concessionnaires ou sponsors.
du défilé de mode au marché de Noël Sur la partie qui est la plus large de l'île, un étang serait creusé avec un amphithéâtre pour des spectacles de plein air. « Le vert et le bleu correspondent aux souhaits des habitants des Hauts-de-Seine selon les états généraux organisés dans le département en 2004. » Non loin, un pavillon (entre 3 000 et 4 000 m²) pourrait être loué pour des défilés de mode, une patinoire temporaire ou un marché de Noël. Avec possibilité d'être confié à un partenaire privé en délégation de service public.
Boutiques et guinguettes
Vers l'est, côté Meudon, naîtraient des boutiques, une librairie, des restaurants-guinguettes sur l'eau, des galeries d'art. Au sud, un cinéma, des espaces détente et un petit port. « Les planches de Deauville » en somme. Ces deux aires devraient rapporter 60 M€ annuels. « J'ai déjà pris contact avec les filiales espaces culturels de Veolia et de Suez, on les mettra en concurrence », promet encore le candidat UMP.
Un musée des temps modernes
Outre la halle d'exposition et un «Jardin de sculptures» qui s'étendrait sur toute l'île, un musée pour la mémoire ouvrière refait surface. À moins qu'il ne soit abrité sur le continent par le Bâtiment X, premier siège Renault. La Régie imagine d'y transférer une partie de ses véhicules historiques. « Mais sur l'île, on pourrait aussi voir plus grand. Faire un musée des temps modernes. Boulogne est aussi la ville de l'aviation et du cinéma », pense Pierre-Christophe Baguet.
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