Dimanche, l'abstention a atteint des sommets au niveau national en frôlant la barre des 60% (53,8% à Boulogne-Billancourt)
Même si les élections européennes mobilisent traditionnellement peu (participation en baisse constante depuis 1979), il convient néanmoins de s'interroger.
D'abord une définition : “L’abstention lors d’une consultation populaire (élection ou referendum), est une pratique qui consiste à ne pas participer à l’exercice du droit de suffrage alors que l’on est inscrit (ou non) sur les listes électorales.”
Ceci remet à l’honneur la question de l’institution d’un vote obligatoire. Cette notion serait contraire à la tradition française : le vote est un droit et non un devoir, en France.
En tant que citoyen, il est évident que l’on ne peut se réjouir de constater de tels taux d’abstention.
La conquête du suffrage universel a connu une longue histoire dans notre pays, et il est étonnant de voir les Français ne pas utiliser leur droit de vote alors que beaucoup d’individus, dans des pays moins favorisés, seraient heureux de le faire.
Les dernières élections européennes ont montré que l’Europe est encore éloignée du « modus vivendi » de la plupart des gens. Il est clair qu’une opposition est nécessaire dans notre pays, pour relancer le débat d’idées, mais une opposition pour une opposition n’est pas utile.
En conclusion, le phénomène de l’abstention ne doit pas dramatiser le débat participatif.
Et vous, que pensez-vous de ce phénomène de l'abstention ? Faut-il envisager de rendre obligatoire le vote (sanction financière en cas d'abstention) comme en Belgique où la participation est, grâce à cela, régulièrement supérieure à 90% ?
Note rédigée avec la contribution de David Barthe, membre du comité de circonscription
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