Les jeunes populaires ne donneront finalement pas le spectacle ridicule de querelles intestines et c’est heureux.
Benjamin Lancar devrait donc être élu Président des Jeunes populaires.
Car on revient de loin. En effet, ici et là dans la presse estivale, on pouvait lire que le renouvellement de l’équipe dirigeante des jeunes populaires et de son président devait donner lieu à l’affrontement d’ambitions personnelles d’untel ou d’unetelle.
Avant toute chose, il s’agit de rendre hommage à l’équipe sortante emmenée par Fabien de Sans-Nicolas et Aubin Brandalise, qui a fait un travail remarquable depuis 2005, notamment à l’occasion des rendez-vous déterminants de 2007.
Il s’agit ensuite de se demander qu’est-ce que la nouvelle équipe pourra apporter à l’UMP, et en quoi le successeur de FDSN pourra incarner le leader de notre « jeunesse populaire ». C’est là le seul enjeu de cette élection !
Or , lorsque je regardais les programmes de chaque équipe, je ne pouvais m’empêcher de penser que ces affrontements étaient plus liés à des calculs carriéristes selon lesquels la Présidence des Jeunes Pop’ serait un atout pour la réalisation d’une ambition politique plutôt qu’à une réelle divergence stratégique.
La présidence des Jeunes populaires est, peut-être plus que toute autre place au sein de notre formation politique, une fonction qui impose l’abnégation.
En effet, les jeunes en politique sont sûrement la « tranche » de militants la plus exaltée mais également la plus exigeante vis à vis de ses dirigeants. Ils ont besoin de rêve, ils ont besoin de débat. Ils demandent à croire que la fatalité n’a pas lieu d’être en politique et que LA politique peut être faite autrement.
Or pour faire autrement, il ne faut pas pousser la copie de nos aînés jusqu’à reproduire leurs erreurs, celles qui ont éloigné les Français de la sphère politique. Et parmi ces erreurs, il y a celle qui consiste à laisser penser qu’on ne s’engage que par ambition personnelle, qui en soi est légitime, si et seulement si elle passe après l’ambition collective.
Je ne pense pas que Nicolas SARKOZY, lorsqu’il fut jadis président des Jeunes du RPR, était dénué de toute ambition personnelle mais je crois surtout qu’il avait l’ambition de donner aux jeunes une place à part entière dans le débat politique. Il y a réussi.
Ce n’est pas parce qu’on est élu qu’on réalise une quelconque ambition, mais c’est seulement parce qu’on est digne de son mandat qu’on peut se permettre d’en avoir. Concernant le mouvement de Jeunes Populaires, c’est à la capacité qu’aura son président à faire entendre au sein de notre parti la voix des jeunes, qu’on le jugera digne de l’ambition qui l’anime.
Nous jugerons demain si Benjamin Lancar saura relever ce défi. Donnons-lui crédit que son expérience de la sphère étudiante, où nous avons beaucoup à faire (même à envier aux jeunes socialistes !) sera un atout pour notre mouvement, pour peu que celui-ci soit uni dans l’action au service de l’UMP, de notre Gouvernement et de Nicolas SARKOZY.
Mathieu BARBOT
Ancien responsable départemental adjoint des Jeunes Populaires du 92
Conseiller national des Jeunes Populaires
Conseiller municipal de Boulogne-Billancourt
NB : Le Président et la nouvelle équipe des Jeunes Populaires seront élus fin août par les Conseillers nationaux des Jeunes Populaires, élus en juillet dernier.
A Boulogne-Billancourt, 28 conseillers nationaux seront concernés par ce vote (l'occasion de remercier Florent BLANQUEFORT qui a supervisé cette élection)
Les commentaires récents