Si vous ne faisiez pas partie des 11,7 millions de Français qui ont suivi l'intervention du Président de la République hier soir, vous pouvez la retrouver en intégralité sur le site Internet de l'Elysée
Retrouvez également ci-dessous l'interview de Frédéric LEFEBVRE (porte-parole de l'UMP, député des Hauts-de-Seine) en réaction à cette intervention. Il était l'invité de la Matinale de Canal +.
Nicolas Sarkozy a été élu l’année dernière parce que les Français ont, consciemment ou pas, le sentiment que le pays va mal, que son organisation économique et sociale n’est plus à même de faire face au monde actuel, à ses contraintes et à ses enjeux : bref il faut des réformes et Sarkozy était le seul à affirmer avec force sa volonté de les mener. Nicolas Sarkozy est devenu impopulaire pour, à mon avis, trois raisons principales :
- 1°) son comportement a donné aux Français le sentiment qu’il ne s’occupait pas assez d’eux,
- 2°) les premières réformes menées et celles annoncées se heurtent aux habitudes et aux corporatismes de tous poils,
- 3°) la crise financière, énergétique et alimentaire mondiale est anxiogène.
Sur ces trois points, des mises au point s’imposent :
- 1°) Nicolas Sarkozy et son Premier ministre François Fillon ne sont pas restés inactifs depuis un an : autonomie des universités, immigration, carte judiciaire, régimes spéciaux de retraite, réforme du marché du travail, représentativité des syndicats, institutions, Grenelle de l’environnement, hôpitaux…. Les étalages intimes ont été l’arbre qui a caché la forêt des premières réformes menées ou engagées.
- 2°) S’ils les attendent, les Français redoutent aussi les réformes car ils savent qu’elles seront au mieux dérangeantes, parfois douloureuses et le plus souvent l’occasion de profondes remises en causes des modes de penser et d’agir dans un pays endormi dans le confort douillet d’un Etat-providence désormais impécunieux.
- 3°) La triple (voire plus) crise économique à laquelle la planète est confrontée est une indéniable source d’inquiétudes : l’explosion des bulles immobilières et financières, l’envolée des cours des matières premières et alimentaires ne préservent aucun pays. C’est aussi l’occasion pour une Nation à la culture économique déficiente de découvrir qu’il n’est plus temps de se demander si on doit être pour ou contre la mondialisation mais bien au contraire qu’il est urgent de s’y adapter.
Rédigé par : François-Xavier Brunet | 25/04/2008 à 12:11