
Le président du groupe UMP à l'Assemblée nationale,
Bernard ACCOYER, a affirmé jeudi qu'en engageant sa responsabilité sur le projet de loi sur l'égalité des chances (article 49.3 de la Constitution) pour faire adopter le texte sans vote, le gouvernement "assumait ses responsabilités".
"La gauche a imposé le 49.3", a dit M. Accoyer dans les couloirs de l'Assemblée nationale.
"Non seulement ces derniers jours il n'y avait que trois amendements examinés à l'heure mais, ce matin (jeudi ndlr), aucun amendement n'a été adopté", a-t-il dit, en jugeant que "le gouvernement assume ses responsabilités".
"Il a fait voter démocratiquement cette nuit par une majorité écrasante le Contrat de première embauche. Aujourd'hui, c'est la volonté d'appliquer ce texte sans se coucher devant une opposition qui a décidé de tout bloquer".
Le président du groupe socialiste, Jean-Marc Ayrault, a annoncé immédiatement le dépôt, le 15 février, d'une motion de censure sur le thème de la politique sociale, et non sur le projet Egalité des chances lui-même.
La motion socialiste devrait ainsi être discutée le 21 février, à la reprise des travaux de l'Assemblée, après la semaine de vacances parlementaires, alors que le projet Egalité des chances devrait être considéré comme adopté par l'Assemblée dès ce vendredi soir.
Interrogé sur cette décision, M. Accoyer a répondu: "la gauche a choisi de déposer une motion de censure après s'être octroyé huit jours de vacances, la gauche a toujours préféré les vacances au travail".

Le ministre délégué à l'Emploi,
Gérard LARCHER, a justifié vendredi l'utilisation de l'article 49.3 pour faire adopter sans vote le projet de loi instituant le contrat première embauche (CPE), en arguant du "blocage", par l'opposition, des débats à l'assemblée nationale.
"Je me suis tenu 44 heures à la disposition du parlement, mais on a constaté hier matin (jeudi, ndlr), reprenant les travaux après le vote de l'amendement portant création du CPE, auquel on avait consacré onze heures (...) un blocage, pendant deux heures, de motion en motion, de demandes de suspension de séance en rappels au règlement", a affirmé M. Larcher sur France Info.
"Nous avons constaté que, manifestement, l'opposition ne souhaitait pas poursuivre les débats alors qu'il y avait des sujets majeurs", a-t-il insisté.
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