L'Assemblée a voté mardi la première partie du budget 2006, consacrée aux recettes, par 336 voix contre 187 et 14 abstentions.
Seule l'UMP a appelé à voter pour. La gauche a voté contre ainsi qu'une partie de l'UDF. Ils ont été au total 16 centristes à voter contre et 13 à s'abstenir, selon l'analyse officielle du scrutin. Le groupe centriste compte 30 membres.
Juste avant le vote, le président de l'UDF, François Bayrou, avait expliqué que la décision d'"environ les deux tiers" (2/3 de 30 pour Bayrou ça fait 16 !!!) des députés de son parti de se prononcer contre le volet recettes du projet de budget 2006 était "une prise d'indépendance clairement affirmée de l'UDF" vis-à-vis de l'UMP.
"Il y a sans doute, dans les années passées, des gens qui voulaient privilégier l'appartenance à la majorité", avait poursuivi M. Bayrou, ajoutant que cette attitude "aujourd'hui, n'est plus de saison".
Le président du groupe UMP à l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer, avait lancé une mise en garde à l'UDF avant le vote en faisant valoir que "lorsqu'on vote contre le budget, on est dans l'opposition".
Il apparaît, au regard de la structure de ce vote, que la ligne d'oppostion systématique défendue par François Bayrou ne fasse pas vraiment l'unanimité dans les rangs de l'UDF.
Notons, par ailleurs, que les députés UDF du département, André Santini et Pierre-Christophe Baguet (député de Boulogne-Billancourt) se sont abstenus.
Enfin, Gilles de Robien, ministre UDF de l'Education, a vigoureusement critiqué le président de son parti, estimant qu'il "nuit au gouvernement et nuit à la France", mardi sur i-télé.
Selon M. de Robien - suspendu en juin des instances dirigeantes de l'UDF - M.Bayrou ne veut que "paraître comme le sauveur de la nation" aux élections présidentielles.
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