Expliquant les raisons de son entrée au gouvernement, le président de l’UMP a déclaré que « la situation imposait ce devoir d’union, ce devoir d’unité, ce devoir de responsabilités ».
« Je suis président de l’Union pour un mouvement populaire. La situation politique, économique et sociale de la France est difficile et complexe. Qui aurait compris que le président du parti majoritaire reste en dehors. Il fallait donner un signal d’unité, il fallait donner un signal de responsabilités ».
Par trois fois, « les Français ont envoyé un message extrêmement brutal : à la gauche en avril 2002, à la droite en mars 2004 et aujourd’hui avec le référendum ».
« Il nous faut changer profondément notre manière d’agir, de rendre des comptes, de trouver des solutions pour obtenir des résultats ». « En tant que ministre de l’Intérieur et président de l’UMP, je veux justement que l’on redonne confiance dans la politique ».
Nicolas Sarkozy a estimé qu’un énorme travail reste à faire en matière de sécurité. Sur les « évènements inadmissibles survenus de Perpignan », il a affiché sa fermeté : « je serais à la première heure demain à Perpignan. Je demanderais un certain nombre de comptes (…). Et je n’ai pas l’intention de tolérer que des communautés puissent s’affronter, qu’un certain nombre de ses membres se comportent comme des sauvages». « Ils auront chacun à rendre des comptes » a-t-il prévenu avant de promettre « que la ville de Perpignan, comme toutes autres villes, ne sera pas pris en otage ».
Sa deuxième priorité, les victimes : « on s'est beaucoup intéressés aux coupables et bien moi je veux qu'on donne maintenant la priorité aux victimes, leurs droits, leurs souffrances et ce que l’on doit faire pour elles ».
Troisième priorité pour le ministre de l’Intérieur, la question des multirécidivistes : « il reste une minorité de délinquants qui ne veulent pas comprendre que la société ne toléra pas la multirécidive ».
En charge désormais de la coordination de l’immigration, le ministre d’Etat a rappelé sa conviction : « si la France multiple est une chance, on doit maintenant démanteler les filières criminelles, on doit raccompagner ceux qui sont sur notre territoire sans droit, ni titre ». Plaidant pour une immigration choisie, il a appelé à définir une nouvelle politique d’immigration : « il est normal que la France souhaite accueillir des hommes et des femmes à qui on peut donner un logement et un travail plutôt que des hommes et des femmes à qui on n’a à donner ni logement, ni travail ».
Dans son nouveau domaine de compétences qui est l’Aménagement du territoire, il a affirmé sa volonté d’agir : « la leçon du référendum a montré qu’il y a des territoires et des populations qui sont en désespérance ». « Il faut leur redonner l’espérance » a-t-il lancé.
A la question s’il restait à la présidence de l’UMP, il a déclaré « je reste président. J'ai été élu pour trois ans président de l'UMP et je crois qu'on a autre chose à faire qu'ouvrir aujourd'hui une nouvelle élection. Mais compte tenu du poids de mes responsabilités, je demanderai à l'actuel vice-président, Jean-Claude Gaudin, d'être président délégué de l'UMP pour me soulager du quotidien ». En tant que président de l’UMP, « je continuerai à présider les réunions importantes de l'UMP et à assumer mes responsabilités » a-t-il conclu
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