Le baromètre politique BVA-L'Express a réalisé la troisième mesure des intentions de vote au référendum sur la constitution européenne, et la première depuis son annonce effective par le Président de la République. Elle montre assez paradoxalement une
perplexité grandissante de l’opinion : de 27% en octobre, puis de 35% en décembre, le taux de personnes se réfugiant dans la non-réponse ou bien choisissant l’abstention s’élève aujourd’hui à 38%. Cette part est d’autant plus importante que les personnes sont peu diplômées ou à faible revenu, atteignant
par exemple parmi les ouvriers et employés considérés ensemble 47%. En d’autres termes, il y a là sans doute un potentiel plus important pour le
«non» que pour le «oui», si jamais se popularisait, comme en 1992, l’idée d’une nouvelle étape de la construction européenne négative pour l’emploi et les acquis sociaux.
L’opinion est avant tout marquée par le contrecoup des négociations avec la Turquie, qui provoque un affaissement de la part des
sympathisants UDF souhaitant voter «oui» à la Constitution (57%, au lieu de 75% en décembre), mais conforte aussi ceux du Parti socialiste dans leur soutien
(75% de «oui», + 6 points). Du coté de l’UMP, les chiffres sont plus rassurants malgré une légère érosion (- 6 points) : les sympathisants de l’UMP sont pour le «oui» à 74%.
La comparaison de ces derniers chiffres avec la courbe des intentions de vote au référendum de Maastricht montre que les données actuelles composent un "paysage avant la bataille" assez similaire en ses niveaux globaux avec celui observé au printemps 1992, tout en contenant en son détail des différences significatives, notamment sur l’état d’esprit régnant dans les principales familles politiques quant au sens à donner au scrutin.
Chers amis Boulonnais, que pensez vous donc de ce sondage ? Comment ressentez vous les différences avec la campagne du réferendum de Maastricht ? Nous attendons vos commentaires et suggestions
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